La migration des abeilles... en ville (France)

Tous les ans dés les premiers beaux jours du printemps, nous voyons passer des essaims d'abeilles dans notre rue, jusque là rien de particulier, si ce n'est que j'habite dans une grande ville de la banlieue parisienne.

Là où cela se complique, c'est que ces chères abeilles ont décidé de s'installer dans un des conduits d'une cheminée abandonnée de mes voisins et que ces derniers sont allergiques aux piqûres. Malgré l'intervention de spécialistes, elle reviennent chaque année, et comme ces petites bêtes sont une espèce protégée cela ne facilite pas les choses

Quelques explications (Source wikipédia) :

Les plus importantes colonies d'abeilles se reproduisent par essaimage : au début du printemps, ou dès les premiers beaux jours des "cellules à reines" sont établies à l'intérieur de la ruche (C'est la météo avec un grand beau temps qui définit la période d'essaimage). Avant la naissance des nouvelles reines, l’ancienne reine quitte la ruche, avec la moitié des effectifs de toutes les catégories d’ouvrières, pour former un essaim et constituer une nouvelle ruche.
Quelques jours après l'envol du premier essaim, si la colonie est toujours prospère, un nouvel essaim avec une reine non fécondée se formera. De même, deux jours après l'essaim secondaire, ce sera un troisième essaim qui quittera la ruche à son tour. L'essaim part à la recherche d’un abri qui peut lui être fourni par un  apiculteur (capture) ou par un arbre creux, une excavation, une cheminée ou même derrière des volets etc.

Sur cette photos du 22 avril 2011, l'essaim se disperse.
Les abeilles sont  paniquées car le propriétaire à fait un feu dans sa cheminée pour les éloigner.
Mais quelques heures plus tard, dés que le feu de cheminée est éteint,
elle retourneront s'installer définitivement dans le conduit secondaire.
Elles semblent attirées par cette cheminée et par aucun autre endroit.

Mais pourquoi les abeilles revient-elles toujours au même endroit ?

Yves LE CONTE, chercheur à l'INRA propose deux explications.

"...des chercheurs ont utilisé des marqueurs populationnels afin de caractériser génétiquement les colonies des différents nids situés sur un même arbre. Après cela, les colonies ont migré puis des colonies sont revenues quelques mois après sur le même arbre. Après examen génétique de ces colonies, les chercheurs ont montré que certaines d’entre elles étaient les mêmes que celles qui avaient quitté le nid plusieurs mois avant..."

"... Mais les chercheurs ont également trouvé des [filles de reine] à la tête de colonies qui revenaient sur les mêmes sites maternels. Comme ces filles sont nées ailleurs, cela montre qu’il existe un autre mécanisme. La signature chimique laissée par le nid pourrait expliquer ce phénomène. Ce serait donc l’odeur coloniale, identique dans les différents nids successivement occupés par la même colonie, qui permettrait à l’information d’être transmise entre les générations..."

A quand le marqueur génétique pour leur expliquer que c'est dangereux pour elles de s'installer trop près des zones habitées, car si durant l'essaimage les abeilles ne sont pas dangereuses, un essaim (grosse grappe noire) qui se déplace est assez impressionnant.

http://www.eurobeestock.com/site/medias/migration_apis_dorsata.pdf